7 - Perspectives

Une fois les objectifs premiers atteints (c’est à dire les jardins créés et les personnes formées), nous souhaiterions continuer le travail tout spécialement avec les femmes des familles formées, et cela pour diverses raisons.

- Formation cuisine et conservation des aliments -

La méthode bio intensive de production d'aliment permet de diversifier de la production. Toutefoisle régime de base des familles paysannes (haricot rouge, riz, galette de maïs et fromage) est difficile à découronner et conditionne la production. Les habitudes alimentaires ne peuvent changer qu'avec un travail en profondeur dans les cuisines afin de donner le goût de manger autre chose. Cela est essentiel car le plaisir de planter est intimement lié au plaisir de manger. Ainsi nous pensons faire des journées repas créés en forme d'atelier cuisine avec la production des jardins modèles. En effet, le respect de l’équilibre du sol qu’exige la méthode bio-intensive implique la production de divers aliments plus ou moins habituels dans le régime des nicaraguayens. Par exemple, l’introduction de différents types de légumineuses (mungo, canavalia, caupi etc.) sont l’occasion de du haricot rouge et de préserver certaines semences oubliées. Les céréales comme l’amarante ou le quinoa sont aussi des plantes qui étaient cultivées par les indigènes et que les nicaraguayens ne savent plus cuisiner.

Il faut aussi envisager d'autres journées sur les modes de conservation de certains aliments (conserves, salaisons, séchage, confitures etc.) qui ne sont pas dans les habitudes locales. La vente de ces aliments pourrait aussi permettre aux femmes d’obtenir un revenu alternatif.

- Création d’un groupe de producteur de semences bio

L’organisation d’un groupe de producteurs de graines bio de qualité deviendra rapidement utile et nécessaire. Dans un premier temps, pour l’échange entre les familles qui ont leur jardin bio-intensif, puis dans un deuxième temps, pour la vente à un plus large public (familles ou producteurs bio).

En effet, aujourd'hui au Nicaragua, il n'y a aucune offre de graines bio sur le marché, ni en petite, ni en grande quantité. Une fois tous les deux ou trois mois, grâce à des marchés de légumes frais et de graines, il serait possible de promouvoir la vente de semences traditionnelles sélectionnées et libre de droits.

De plus, la création d'une banque de graines pour les potagers avec un bon échantillon de plantes locales pour la préservation de certaines variétés qui sont en train de disparaître permettra de s’opposer à la prolifération des graines hybrides et transgéniques.

 

Ces deux perspectives du projet de jardin familial bio-intensif intéressent tout particulièrement les femmes qui traditionnellement et biologiquement conservent et reproduisent les graines, sources de la vie.

 

 

Importance de la participation des femmes

 

 

 

 

 

 

Changer les habitudes alimentaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une banque et une bourse d’échange de semences sélectionnées. 

 

 


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